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dimanche, septembre 13, 2015

Propaganda - A Secret Wish (1985)


Je me demande vraiment ce que va dire ou faire le dirlo, quand, la peau kaki, (vert + marron, logique, non ?), il va revenir de vacances et découvrir que j'ai posté ça sur son blog...il va certainement regretter de m'avoir laissé l'intérim, regarder les courbes des annonceurs, tout de suite après celles des annonceuses et me convoquer dans son bureau, pour me remercier de cette initiative, m'en féliciter et m'indiquer diplomatiquement, à l'instar du Grand Charles que : "La réforme, oui ! la chienlit, non !"...
...Ou pire encore, il va mépriser, garder le silence, se contentant de me descendre en flammes d'un regard bienveillant, presque amical , empreint de compassion et d'un zeste de pitié et dans lequel, je serai le seul à pouvoir lire ( ce sera écrit à l'encre sympathique, si j'ose dire !) "Pov' garçon, si tu crois que c'est avec des trucs comme ça, que tu va faire carrière."...
...ou alors, suprême délice du gourmet patronal, il me fera convoquer réglementairement, par sa DRH, en conseil de discipline pour cause de pollution volontaire et il ne me restera plus qu'à rechercher une autre job...lâché sans la moindre indemnité dans ce monde si hostile aux poètes...


On verra bien !
N'en déplaise à quiconque (s'il lit ces lignes, bien sûr!), A Secret Wish figure certainement parmi mes 10 disques préférés.
Rien d'étonnant ! tout cela baigne dans les claviers et la boîte à rythmes. S'ajoute à l'ambiance générale, une saveur de cinéma muet à laquelle le serpent est particulièrement sensible...toutes les langues de vipères vous le diront.
Non content, d'avoir enfanté, avec P.Machinery du riff de synthé le plus célèbre de l'histoire du rock (une sorte de Smoke on the Water sur blanches et noires), Propaganda propose un album qui regorge de créativité et d'inventivité.


L'album traîne bien, la jambe par-ci, par-là, et radote volontairement ou pas (un des charmes de cette cold pop) mais l'ensemble reste compact et les musiciens ne font pas que survoler leur sujet. Certains morceaux sont construits telles des pièces classiques et la voix si particulière de Claudia Brücken fait merveilleusement le pont entre les différentes séquences (je sais; je n'ai jamais su éviter la facilité !). Son style (et son accent un peu appuyé)  lui donne une grandiloquence pompeuse qui, les effets aidants, fait d'Elle une créature à mi-chemin entre la diva et l'androïde post-punk, soutenue impeccablement par Suzanne Freytag, l'autre égérie du groupe.
Le disque, un brin conceptuel, se divise en deux parties :
La première "Whithin" culmine sur le titre d'ouverture Dream Within a Dream, jolie pièce de plus de huit minutes et la seconde "Without", outre P: Machinery s'orne avec Sorry for Laughing et Dr Mabuse de deux des meilleurs titres que le groupe aient jamais produits.


La carrière de Propaganda est assez agitée et rebondit au gré de retours plus ou moins réussis  dans lesquels se croisent anciens et nouveaux membres sans que la magie renaisse tant sur les albums que sur scène.
C'est tout pour ce soir. La prochaine fois, pour tenter d'adoucir la réaction amphibo-directorale, je vais revenir à du plus classique en vous parlant du dernier album de The Darkness, un sacré bon album dans son genre.

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My cat listening Steve Vai

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