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dimanche, août 30, 2015

Rainbow - Denver 1979 (2015)


Avant de prendre temporairement le contrôle total de cet espace, je vais faire dans le traditionnel...ça va peut-être pas durer..
Ne serait-ce que le bleu pisseux du vinyle de l'exemplaire qu'on ma livré, une erreur sur la calligraphie du nom du groupe (style qui renvoie ici à la période Dio et aussi un peu à celle Doogie White (mais; à ce moment-là, était-ce vraiment encore Rainbow ?) et des photos de Blackmore chronologiquement anachroniques sur la pochette, ce disque serait presque un bel objet. 
Une pochette luxueuse et glacée, frappée de photos mille fois dévoilées et un double album  spécialement gravé dans la cire chaude (refroidie depuis, rassurez-vous!) pour nous replonger dans les performances live de l'ère Graham Bonnet, refermant ainsi le cercle des albums live des différents chanteurs passés dans les rangs de l'arc-en-ciel blackmorien.


Début 1980, j'ai eu la chance de croiser la route de cette formation au Palais des Grottes de Cambrai (59), et j'ai déjà souligné la bonne humeur qui semblait régner dans le groupe et les regards admiratifs que lançait fréquemment le guitariste à son chanteur.
Pour beaucoup, Down to Earth marque un virage important et crucial dans le parcours accidenté de Rainbow. La direction musicale devient moins ambitieuse, moins habitée (moins gothique, au sens architectural du terme, rien à voir avec les zombies débordant de joie de vivre qui hantent nos contemporains trottoirs) et pour tout dire (au risque de faire grincer , s'il leurs en reste, les dents des puristes) plus commercial, crédo revendiqué par Blackmore qui s'exaspérait de voir le marché US lui tenir les portes fermées.


Sur scène, le virage aussi est visible. 
A un groupe cohérent et compact, succède une somme d'individualités, certes talentueuses, mais, dont le moins que l'on puisse dire est qu'elles ne jouent pas franchement l'équipe.
Les set lists sont courtes, les morceaux s'étirent à n'en plus finir ou se trouvent réduits à de brefs extraits, noyés dans de confus medleys entrecoupés de démonstrations techniques, superfétatoires (j'aime bien ce mot ! j'suis content de l'avoir placé !) et pas toujours très inspirées.
Sur ce disque, Blackmore, Airey et Powell ont tous trois leur moment de gloriole.
Ce travers qui perdurera également sur la tournée Difficult to Cure rend les concerts du groupe bien moins intéressants que ceux de la période précédente qui pourtant faisaient déjà dans l'emphase; l'indispensable et magnifique Rainbow On Stage (album du mois dans Best à sa sortie !) est là pour nous le rappeler...une fois par semaine pour moi, mais j'ai une ordonnance.


Pour les mordus du genre, le concert de Denver 79 n'est pas une découverte. Il est, en effet, disponible en bootleg (Vynil puis CD) depuis de très nombreuses années.
Le son de  cette nouvelle édition est fidèle à ses ancêtres, à savoir pas très bon, plus essoufflé que Marguerite Gauthier quelques pages avant la fin de La Dame aux Camélias, et vraisemblablement sorti d'une retransmission radiophonique.
Les trois premières faces des deux disques font la part belle à Down to Earth avec Eyes of The World, Love's no Friend (conclu par un solo très inspiré de Ritchie Blackmore),Since You Been Gone, All Night Long et un Lost In Hollywood de plus de 22 minutes qui résume à lui seul, les remarques que j'ai faites plus haut.
La quatrième face clôt le tout avec une Version de Man On A Silver Mountain, sur laquelle Bonnet viande merveilleusement le texte et un échantillon brouillon de Long Live Rock'nRoll.
Bref, vous l'avez compris, sauf si vous prenez du Blackmore régulièrement en intraveineuse, ce disque n'est pas pour  vous et vous trouverez certainement bien autre chose à faire avec les 45 euros qu'il vous faudrait investir pour l'acquérir...

Le patron part en vacances quelques semaines (je ne sais pas dans laquelle de ses propriétés, il en a tellement !), je dois (c'est écrit dans le contrat qu'il a rédigé et que j'ai signé sans le lire...) assurer la permanence. J'en profiterai pour poster du différent pour le taquiner un peu...un peu beaucoup !


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