http://ranxzevox.blogspot.fr

dimanche, octobre 18, 2020

Petites Fripouilles, Grosses Embrouilles...


 Sur le service public audiovisuel, y'a bien qu'ARTE pour nous améliorer l'ordinaire...sur les autres canaux, sorti des blockbeurksters américains, des multirediffusés "classiques" du comique français de Papa, et de versions aussi souvent rares que souvent colorisées de nanards - genre que je ne délaisse pas dans ma programmation, d'ailleurs,- y'a quand même pas de quoi en reprendre deux fois à la cantine.

Et d'abord, c'est quoi que cette aversion pour le Noir et Blanc ?
J'sais bien que c'est plus très mode de laisser les choses dans l'état qu'elles étaient et que les donneurs de leçons font tellement légions que même là, ils réussissent à trouver des paraboles contraires à la bien-pensance, à leur bien-pensance, à leurs certitudes de penseurs pansus, sans en avoir le sang chaud (Merci HRT !).

ARTE résiste, mais, pour combien de temps...il n'est pas de citadelle imprenable face à une connerie bien plus puissante que les eaux déferlantes.

ARTE prend, parfois, le risque de projeter des pellicules inédites, voire dérangeantes et grâce à son acte de naissance, à nous ouvrir les yeux sur un cinéma assez peu mis en lumière : la production Allemande.

"Petites Fripouilles, Grosses Embrouilles" nous vient directement d'Outre-rhin et nous plonge dans le monde de la débrouille, de la survie et des minimas sociaux. On est bien loin des maisons imposantes et des berlines de luxe; ici, tout est permis et même et surtout ce qui ne l'est pas.

Hotte, un père margoulin allergique à la Police et qui ne manque jamais une occasion de lui faire savoir, Benno, un travailleur social dépassé par les évènements, un fils écrasé par un train, Jenny, une fille anémique, mais amoureuse d'Ivo, un jeune migrant  de l'Est qui a bien compris que c'est pas l'honnêteté qui lui permettra  de tenir ses engagements vis à vis d'une famille restée au pays composent un groupe hétérogène dont le seul but commun est de trouver un peu de bonheur et de tranquillité .

Un braquage du père et de son gendre, sur un caïd munichois et un butin planqué dans un gilet de cuir qui changera  plusieurs fois de propriétaire avant de finalement atterrir dans les mains du moins corrompu mais du plus désabusé, permettra à tout ce joli monde de changer l'air de leurs vies bien grises pour celui plus vivifiant d'une plage espagnole.

La dernière scène dans laquelle on voit le père aux prises avec la police majorquaine qui vient de le surprendre en train d'uriner sur une plage publique est un régal à elle seule.

Il y a bien peu de chance que ce film passe ailleurs que sur ARTE, alors, quand vous serez dans votre endroit préféré, vous savez celui où vous êtes le mieux pour lire votre programme télé, regardez donc, la rubrique Cinéma de la chaîne et cochez-y, de votre stylo, ce pur moment de divertissement.
Je vous promets 1h30 de bonne humeur et d'audace...de quoi passer un bon moment...c'est pas tous les jours qu'on en trouve.



1 commentaire:

Hard Round Tazieff a dit…

Il y a des perles sur ARTE !

My cat listening Steve Vai

My cat listening Steve Vai