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dimanche, octobre 25, 2020

Dealers Choice (2020)


 

Tiens, une nouveauté pour caler la dent creuse de la grenouille de directeur qui piaffe quotidiennement devant la toile pour trouver quelque chose qui vaille la peine d'ouvrir son portefeuille de maquignon et de toper dans la main des revendeurs dématérialisés mais néanmoins bien matérialistes.

Le temps est passé par là, a bien fait son œuvre en fermant une à une nos échoppes à trésor...finie l'odeur de papier glacé, finies les étiquettes prix parfois si chiantes à décoller et finies les heures entières passées, collés au comptoir habité - c'est bien le mot qui convient - par un disquaire qui connaissait de son boulot autre chose que la consultation d'un ordinateur...quelques unes survivent encore par-ci, par-là, souvent honteuses, cachées à la périphérie des villes ou pire encore, plantées au milieu des quartiers branchés...branchés sur quoi?... vous me direz à l'occasion.

J'ai un deal avec mon revendeur humain - j'achète aussi aux robots - dès qu'un orgue Hammond grogne dans un coin - et sur un disque, c'est pas facile! - il doit me le signaler.

En écho au post précédent d'HRT, c'est au Canada anglophone que Dealers Choice a pris racine. L'inspiration du groupe est clairement vintage et puise ses comptines dans le meilleur des années 70.
Une guitare volontiers saturée, une pédale wah-wah pour tenir chaud à la semelle gauche, une fuzz pour l'autre pied, un clavier  - avec Fender Rhodes, je vous prie !- heureusement omniprésent pour équilibrer la soupe, une section rythmique efficace et bien posée accompagne un chanteur, équipé pour faire le métier et donne cohérence à un rock volontiers bluesy et sentant la maturation en fût de chêne.

Il n'y a  pas vraiment un titre qui sorte du lot, tout se laisse écouter, sans peine, sans effort et vous rappelle, au passage, malicieusement des grands ancêtres du genre...encore, un bon disque, sans prétention aucune, mais qui vous poussera les prochaines semaines et que vous ressortirez de temps en temps, question de ne pas le laisser moisir.

Le groupe serait déjà séparé à cause de la mégalomanie du chanteur, déjà parti vers une carrière solo...tout d'un grand, j'vous dis.

Ci-dessous : "Downtown Shakedown" une jolie pièce à mettre dans votre tirelire.




My cat listening Steve Vai

My cat listening Steve Vai