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dimanche, avril 26, 2015

Bad Company featuring Brian Howe (1985-1993)


En ce dimanche de printemps, où Dame Nature déverse par seaux entiers le sang de la Terre sur la verte Normandie, le moment parait bien choisi pour faire un peu d'histoire...attention ! pas celle avec un grand H, pas celle hantée de massacres en dentelles (on savait massacrer en ces temps-là!) et de vieilles barbes (en étant moi-même une, je sais de quoi je parle !), non de l'histoire bien contemporaine, ni ambitieuse ni élitiste et surtout exclusivement musicale.
Parlons un peu de : Bad Company


Les sessions de Rough Diamonds (1982), dernier enregistrement studio en date de la première mouture du groupe (à l'exception des 4 inédits de 1998 inclus dans la compilation  The Original Bad Company Anthology), se sont mal déroulées ; seul Rodgers semblait être concerné et  prenant les commandes du navire, il produisit un excellent album,  boudé par le public qui le relégua à la dernière place des ventes des albums chantés par l'ex-frontman de Free.

En 1984 et après le départ de Paul Rodgers vers des cieux qu'il pensait plus hospitaliers, personne ne donnait bien cher de la peau de Bad Company et bien peu de monde avait imaginé que deux des membres originaux prendraient le risque de se lancer à la recherche d'un remplaçant au charismatique chanteur.
Le choix de Mick Ralphs et de Simon Kirke se porta sur Brian Howe, passé brièvement chez White Spirit et surtout remarqué sur l'album le plus marqué AOR de Ted Nugent, Penetrator - surtout ne pas manquer de jeter un œil sur la vidéo de Tied up in Love, chef d'œuvre mégalomaniaque dont le madman détient le secret.


Mêmes causes, mêmes effets ! comme chez Nugent, la voix éraillée mais haute perchée de Brian Howe et son approche très américaine, autant dans le phrasé que dans la composition vont faire basculer Bad Company dans un style bien plus proche des premiers disques de Foreigner que de celui développé dans les premiers albums parus entre 1974 et 1982.
Cette parenthèse dura 9 ans, vit la sortie de quatre albums studios  dont plusieurs titres se classèrent dans les charts, d'un album live et Bad Company recueillit plus que des succès d'estime. Brian Howe finira par quitter le groupe pour les mêmes raisons que Paul Rodgers quelques années plus tôt.
J'ai eu l'opportunité de voir trois fois en concert ce  line-up ; ils ouvraient pour Deep Purple en 1987 et je m'étais déplacé pour les voir en tête d'affiche  au défunt Elysée Montmartre (que je verrai demain, s'il est encore debout !), avec Mama's Boy's en ouverture me semble t'il.
A chaque fois, c'était plutôt sympa, Brian Howe défendait plutôt bien son matériel et faisait plus que respecté celui de Rodgers.


Chapitre bien oublié de la vie de Bad Company (bien moins que celle avec Robert Hart toutefois, et c'est là aussi bien dommage !), il n'est peut-être pas essentiel de se lancer dans une (re)découverte totale de cette période, mais un petit investissement sur l'album Holy Water, par exemple ne vous fera surement pas regretté votre investissement et qui sait, peut-être même vous donnera l'envie de repartir pour une seconde danse...le parquet est prêt.
Si la pluie continue, la Grenouille Directoriale, par essence amoureuse des gouttelettes, trouvera un terrain propice à s'ébrouer au milieu des témoignages de l'Histoire...avec un grand H, cette fois !

3 commentaires:

Hard Round Tazieff a dit…

Il est bon mon associé non ?

Anonyme a dit…

J'avais pas mal écouté ce "Holy Water" (tout comme "Dangerous Age" et "Here comes Trouble"). bien que sur certains titres, la voix de Howe finissait par lasser (peut-être moins sur "Here comes trouble").
Ces disques étaient grévaient par un excès de production, toutefois les riffs de guitares étaient bien présents.
Et quels riffs ! Pas d'la gnognotte de poseurs permanentés. Non, il y a là de véritables trésors de guitares cossues et ingénieuses. Mick Ralphs n'avait rien perdu de sa verve et de sa science du riff.

Anonyme a dit…

Effectivement, la courte période "Robert Hart" est totalement occultée, alors que "Company of Strangers" réussit à faire le lien entre le meilleur du Bac Co mark I et mark II.
A mon sens, leur meilleur opus depuis "Desolation Angels".
Toujours des injustices.

My cat listening Steve Vai

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