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samedi, mai 29, 2010

PETER HAMMILL à Lille 1996 avec... JC Casadesus



Nous sommes le 25 Janvier 2010, 23 Rue Boyer à Paris (20ème), à trois pas du Père Lachaise.
C’est la veille de votre vingt-troisième anniversaire, vous venez de traverser le pays avec votre plus chère amie. Il fait beau, l’air est doux et vous ne regrettez pas d’avoir quitté votre sud pluvieux pour la grande capitale qui a laissé, quelques heures durant, la grisaille de côté. Vous traversez cette rue jalonnée de studios d’enregistrement et vous vous postez devant la Maroquinerie déserte, « normal » vous dîtes-vous, le concert ne commence que dans quatre heures… ! Alors vous décidez d’aller vous balader dans le quartier sans pouvoir vous empêcher de regarder chaque visage que vous croisez dans l’espoir que se dessine devant vous la fine silhouette de PETER… Quelques heures plus tard, alors que vous pensez être sortie de votre rêverie, vous vous hâtez de regagner la salle de spectacle où tout va se jouer. Une dernière cigarette avant l’heure d’ouverture des portes vous laisse le temps d’observer qu’il n’y a pas beaucoup plus de monde que tout à l’heure ; seulement huit ou dix quadragénaires souriants et déjà émus vous laissent imaginer que vous allez vivre une rencontre d’exception.



19h00. Les portes s’ouvrent. Vous vous installez devant sans avoir à bousculer qui que ce soit et vous en profitez même pour faire connaissance avec vos semblables.
NB : le fan de PETER HAMMILL et de VAN DER GRAAF GENERATOR a tendance à se sentir extrêmement seul et ne partage sa passion qu’avec de rares personnes ; donc, lorsqu’il se retrouve au concert de celui-ci, un sentiment de joie et de plénitude s’empare de lui et le rend intarissable sur le sujet.

19h30. Tandis que vous constatez qu’il y a maintenant une petite centaine de personnes attentives autour de vous, PETER HAMMILL, ponctuel, entre en scène. La mine joviale, il salut son public en français, s’installe devant son clavier et introduit avec le splendide « Easy to Slip Away » (de l’album Chamelon in the Shadow of the Night, 1972), histoire de donner des nouvelles de Mike et Susie, les deux héros du grand West dans la chanson « Refugees » (The Least We Can Do is Wave to Each Other, VDGG). Sa palette vocale est plus riche et maîtrisée que jamais, soutenue par l’excellente acoustique de cette petite salle à la lumière tamisée, ayant le réel avantage de préserver l’intimité des chansons qu’il interprète et vit de tout son corps les unes après les autres. Alternant énergiquement clavier et guitare acoustique, PETER HAMMILL offre à son public de passionnés 17 ou 18 titres (vous êtes tellement perturbée par ce trop plein d’émotion que vous avez du mal à être précise), issus d’une dizaine d’albums différents recouvrant toutes les époques. Il est d’ailleurs presque inutile que PETER annonce chaque titre avant de jouer les morceaux tant le public est composé de fans de la première heure chantant silencieusement, du bout des lèvres, chacune des paroles ; et vous non plus, regardez, vous ne pouvez pas vous en empêcher.

Le lyrisme de PETER HAMMILL s’empare alors de vous et vous n’avez plus d’autre choix que d’y être sensible et de vous laisser porter par sa poésie, notamment à travers des morceaux comme : « The Mercy », « Stumbled » et surtout « Undone » de son tout dernier opus Thin Air ; inutile de préciser que votre entière masse musculaire se met à vibrer sur la magnifique « I Will Find You » de l’album Fireships, puis la touchante « Meanwhile My Mother » de l’album Singularity, ou encore « A Better Time » de X My Heart qui vous a mis « In Some Perfect State of Pure Grace »…Enfin, comme pour s’assurer que vous allez rester amoureuse de lui même après le concert, PETER HAMMILL interprète « Vision », une chanson de son premier album solo Fool’s Mate, une pure merveille de romantisme qui sera l’unique chanson interprétée lors du rappel (saaaad !).
Une set-list de qualité donc, (mais pouviez-vous vous attendre à autre chose ?) à laquelle il faut toutefois apporter un minuscule bémol… Aucun morceau de l’album Over n’a été joué et vous en connaissez qui n’auraient pas survécu au concert s’ils avaient entendu de la bouche de leur vénéré chanteur une seule note d’ « Alice (letting go) », sublimissime texte sur un amour perdu. Mais enfin, tout cela vous paraît très personnel…


Voilà, j’ai essayé de ne pas suivre la règle du « je » pour vous faire vivre un tant soit peu ce moment magique qui m’a été offert au crépuscule de ma 23ème année. Je crois que je vais difficilement m’en remettre. Si son incroyable sensibilité transparaît dans ses textes, PETER HAMMILL a fait montre d’une extrême sobriété scénique, comme un bol d’air face au star-system d’aujourd’hui. A la sortie du concert nous avons rencontré des fans qui l’ont vu (en solo et avec VDGG) une soixantaine de fois en tout, et ce concert ferait parti des meilleurs depuis longtemps. Ces personnes étaient également très surprises de rencontrer de si jeunes auditrices alors que le public a majoritairement une quarantaine d’années minimum, mais elles étaient surtout très enthousiasmées de savoir qu’une relève est assurée (ma fierté est sans égal !). L’un des rédacteurs de TRAVERSES mag (myspace.com/traversesmag ) était présent et a eu l’immense privilège de se voir accorder une interview avec PETER HAMMILL, à paraître, donc, dans le prochain numéro… Enfin, toutes mes photos et mes vidéos sont en ligne sur ma page myspace (myspace.com/manulle) aux endroits prévus à cet effet !

J’espère ne pas vous faire trop pitié si je me fais une séance “Golden Globe” en passant quelques remerciements… oh, et puis, zut ! Je remercie notre King 2ni pour m’avoir permis d’écrire une fois encore quelques lignes sur ce site qui a grandi granDI GRANDI !! Un gros merci à ma copine MLF qui m’a fait découvrir PH il y a maintenant sept ans et m’a offert ce merveilleux cadeau ; et enfin, un merci à PETER HAMMILL qui m’a appris que, moi aussi, je pouvais être fan de quelqu’un…

Par EmmaNulle
Photos EmmaNulle




Philippe (Nord - Lille) - Peter  | 82.66.133.Xxx | 2010-02-09 23:33:39
J'étais avec mon épouse à ce fabuleux concert de la Maroquinerie. Nous avons discuté ensemble après le concert.En effet je pense bien l'avoir vu une cinquantaine de fois depuis mon premier concert de VDGG à Lille au palais Rameau le 03 décembre 1976. Cela fait plaisir de voir des jeunes passionnées par sa musique. Je suis à la recherche d'un enregistrement de ce concert mémorable. Je peux faire des échanges. Je possède environ 200 bootlegs de PH/VDGG.


Et bien voila ! Tout est dit ! Sauf que je parie mon calbut ( propre) que le message provient de PQ un fan imprévisible, qui dort sur un oreiller Peter Hamill, qui jette son chat par l'escalier...etc

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